La pédiatrie sociale

En pédiatrie sociale en communauté, l’enfant en situation de vulnérabilité est celui qui vit du stress toxique hypothéquant son développement. Cet enfant se heurte à des obstacles persistants dans la vie et sont généralement aux prises avec plusieurs situations dont :

  • Contexte familial précaire ;
  • Insécurité financière, émotionnelle et matérielle ;
  • Traumas complexes ;
  • Difficultés d’adaptation ;
  • Retard de développement global, langagier, scolaire ;
  • Difficulté d’attention, d’apprentissage, affective, comportementale.

C’est quoi la pédiatrie sociale en communauté ?

Alliant à la fois les domaines médicaux, psychosociaux et juridiques, cette approche a été développée par le docteur Gilles Julien et Me Hélène (Sioui) Trudel. Elle est centrée sur les besoins, les intérêts et les droits fondamentaux des enfants vivant des situations de vulnérabilité.

La voix de l’enfant est au cœur des rencontres et permet d’identifier les besoins ainsi que les forces et les rêves de celui-ci.

Le but étant de chercher à dépister les problèmes afin de diminuer ou éliminer les facteurs qui empêchent le développement de son plein potentiel.

D’autre part, la démarche donne une place significative à l’entourage de l’enfant à savoir ses parents, sa famille (grands-parents, oncle, tante …), toute personne significative (enseignant.e, éducateur …) lui permettant de développer des points de repère tout au long de la démarche. Les intervenants du centre, toutes disciplines confondues, sont aussi un point essentiel. Notamment la travailleuse sociale qui va être un pont entre les différents acteurs impliqués.

L’enfant bénéficie de rencontre individuelle ou en groupe au moyen d’activités. Cela favorise la création de liens d’attachement, la gestion émotionnelle, la stimulation cognitive ou permet à l’enfant d’étendre ses intérêts à différents domaines.

Pourquoi en communauté ?

La communauté a son rôle à jouer au sein de la pédiatrie sociale. En effet, des liens étroits se créent avec d’autres organismes afin d’apporter des solutions lorsqu’un plan d’intervention est établi pour un enfant.

Que ce soient des organismes communautaires (Accueil-Maternité, AIBSL, Maison des Familles, Pro-Jeune-Est, La Lueur de l’espoir, etc.), mais aussi des centres sportifs, des écoles de musique, de danse, etc. Nous œuvrons tous ensemble au développement des enfants vivant des situations de vulnérabilité.

Sans oublier les bénévoles et les donateurs qui permettent de réaliser toutes les actions mises en place. Que ce soit par le don de temps ou d’argent.

Le but de la démarche étant de développer le plein potentiel de l’enfant en soulignant ses forces et en lui donnant des outils qui peut appliquer dans son quotidien.

La méthode APCA, au centre de la pédiatrie sociale en communauté

Cette méthode permet d’assurer un accompagnement dans la bienveillance et le non-jugement. Afin de permettre d’identifier les forces de l’enfant et lui permettre de développer son plein potentiel.

Apprivoiser : apprendre à se connaître, que ce soit l’équipe d’intervention avec l’enfant, mais aussi avec les parents et les personnes clés pour l’enfant. Le but étant de créer un lien de confiance entre toutes les personnes du processus.

Partager : échanger avec l’enfant et ses proches sur les défis qu’il rencontre au quotidien. Se permettre de vivre des émotions, de partager ses idées et des faits dans la bienveillance, sans jugement.

Comprendre : décrypter les problèmes, les défis que vit l’enfant afin de pouvoir proposer des hypothèses et un plan d’intervention le plus adapté à ses besoins. Il est possible que cela évolue au cours de la démarche.

Agir : mettre en place un plan d’intervention selon les ressources et les forces de l’enfant en impliquant les personnes clés de son entourage (parents, grands-parents, enseignants …) ainsi que la communauté.

Les droits de l’enfant en pédiatrie sociale en communauté

« Derrière les problèmes de santé et de comportement des enfants se cache une multitude de droits bafoués. En alliant le droit à la médecine et aux interventions psychosociales, on arrive à identifier et à réduire les sources de stress toxique découlant du non-respect des droits de l’enfant. »

Me Hélène (Sioui) Trudel, cofondatrice de la Fondation Dr Julien.

La Convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée par le Canada en 1991, rassemble les conditions de base pour que tous les enfants puissent avoir le droit de développer leur potentiel et de faire leur place.

En 2006, la Fondation Dr Julien a intégré les droits de l’enfant dans la pédiatrie sociale en communauté afin de répondre aux mieux à leurs besoins. Cette initiative a été mise en place par la cofondatrice de la Fondation, Me Hélène (Sioui) Trudel.

Me (Sioui) Trudel a résumé la convention en 7 grands principes :

  • Les enfants naissent égaux en droits.
  • L’intérêt supérieur des enfants gouverne les décisions qui les concernent.
  • Les enfants, en tant que citoyen·nes à part entière, jouissent de libertés et de droits civils.
  • Les enfants grandissent dans une famille qui favorise leur épanouissement, avec le soutien de la communauté entière.
  • Les enfants naissent et grandissent en santé.
  • Les enfants s’instruisent, s’amusent et s’ouvrent sur le monde.
  • Les enfants sont protégés sur tous les plans.

Source : Fondation Dr Julien